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2011

Ostréicole VI  2011
pigment et acrylique / toile (114 cm x 146 cm)

Ostréicole VII  2011
pigment et acrylique / toile (114 cm x 146 cm)

Suite ostréicole 2009-2011

Il m'est difficile de préciser où et comment naît l'attachement à un sujet, à un motif. Ce que je peux dire, c'est qu'un jour de l'été 2009 je me suis retrouvé face à l'île d'Oléron à dessiner avec acharnement les champs ostréicoles découverts par la marée descendante.

J'étais d'abord attiré par le paysage marin et ses jeux de lumière : déjà le spectacle de la marée basse sur un glacis de sable mouillé où les gris deviennent chatoyants, m'avait captivé quelques années auparavant. Mais là, j'étais fasciné par les ferrailles rouillées - les tables - plus ou moins déformées par la violence de la mer et chargées d'innombrables sacs d'huîtres.

J'ai multiplié les notes, les croquis, les empreintes, pour déchiffrer le mouvement de ces fers, écrire leurs arabesques, rythmées par les paquets d'algues accrochées ici et là, au milieu des reflets argentés de la lumière atlantique. C'était presque un travail d'écriture musicale. L'idée de composer une grande partition, exprimant ce paysage ostréicole, c'est-à-dire penser la peinture en musique, me plaisait bien, comme à l'inverse, Debussy souhaitait, dans ses compositions, affiner sa palette de gris, après avoir découvert la peinture de Vélasquez lors d'un voyage en Espagne.

Une douzaine de grandes toiles, entre 2009 et 2011, ont ainsi occupé progressivement l'espace de l'atelier. Elles constituent une variation, une "suite", avec des formats différents, parfois très allongés, horizontaux, parfois carrés ou verticaux, inspirés par les nombreux croquis ou relevés pris sur place.

Daniel Mohen, 2011



Ostreicole VIII  2011
pigment et acrylique / toile (130 x 130 cm)

Grande ostréicole IX  2011
fusain, pigment, acrylique et pastel gras / toile (200 x 360 cm)

Par l'affirmation d'un tracé libre et autonome, la Suite ostréicole réinvente une écriture dans l'espace peint de           
la toile. La prégnance du dessin participe de l'architecture des formes tandis que les couleurs sont aussi fragiles que transparentes, aussi opaques que lumineuses. Entre la réalité et sa transposition, le chemin parcouru scelle un rapport indéfectible avec la nature. La peinture est au carrefour. Elle est présence au monde.

Lydia Harambourg, Paris, novembre 2011


Grande flaque  2011
terre et acrylique / toile (150 cm x 210 cm)


Torrent 2  2011
acrylique / toile (73 cm x 100 cm)



Estérel  2011, huile / papier marouflé, 12 pièces (24 x 32 cm, chaque)


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